Une comédie musicale Brumathoise : « Lune Rousse »

« Une légende raconte, que les nuits de pleine lune, notamment lorsqu’elle est rousse, une jeune femme à la peau de lait et aux cheveux couleur de lune, de lune rousse vient se promener sur les landes à la recherche de son amour perdu… »

Cette phrase, tirée du livret de la « Lune Rousse », sonne comme une invitation au voyage, au rêve.

S’attarder encore un instant sur les thèmes de l’Amour et de sa force, de la passion et de ses choix douloureux, de la tolérance qui offrent aux hommes un champ des possibles. Et la mort, non pas comme une fin en soi, mais comme un passage.

Pour donner de la consistance aux personnages que j’ai imaginé, il fallait tout d’abord trouver les thèmes musicaux qui donnent, dès les premières  notes l’atmosphère de la situation. Avec Patrick SONNTAG et Dominic WAGNER, nous allions concrétiser ce désir de travailler ensemble sur un projet d’envergure : une comédie musicale originale. 
Leurs créations résonnent déjà dans les oreilles de ceux qui les interprètent : les instruments utilisés plongent l’auditeur à l’endroit où les compositeurs veulent les amener : Savane africaine, forêt équatoriale, brume d’Irlande, et dans un présent écrasant et impersonnel.

Le metteur en scène, Michel MARTINE assemble les différentes pièces de ce puzzle hétéroclite.  Par ses exigences envers les acteurs-chanteurs, par ses transitions originales entre les différentes scènes, les différentes époques traversées, renforcées par le thème récurrent de l’enquête policière comme un fil rouge tout au long de la pièce, il tient le spectateur dans l’expectative.

Avant de penser à la chorégraphie, Renate POOK a commencé par travailler sur les corps. Par ses paroles, ses gestes, sa mouvance, l’expérimentation, elle a insinué en chacun de nous un cheminement surprenant : retrouver à l’intérieur de nous le déplacement naturel, se débarrasser d’un carcan, d’une rigidité acquise. Puis trouver ensemble le geste qui exprime un mot, une émotion, et imperceptiblement glisser  vers une chorégraphie « qui vient de l’intérieur ».

 Doherty : l’Irlandais, Azuela : l’Aztèque, Sioué : l’Africain, et une Lune Rousse omniprésente…il fallait trouver de quoi les vêtir sans tomber dans les caricatures. Ma rencontre avec Marie ANTOINE, la créatrice a eu quelque chose de magique et d’enthousiasmant : une sensibilité commune, qui s’exprime différemment. Et les textes deviennent ambiance, les mots se transforment en texture, en couleur, en matière, les personnages prennent du relief, sortent du papier et trouvent la consistance d’un costume, les décors, la scénographie sont posés là comme une évidence.

Tous les acteurs chantent en direct, exercice périlleux qui demande du travail et de l’assurance. René MULLER (Piti pour les initiés) fait  répéter le chœur d’orchestre.  Plus qu’un soutien de voix, ce chœur composé de 10 personnes est comme le tuteur des solistes.

Ce sont les musiciens de Tramway qui feront s’envoler toutes ces voix dans l’enceinte de la grande salle du Centre Culturel. 
Yves MAILLE est à la batterie, Christian WAGNER à la guitare basse, Patrick SONNTAG aux claviers. 
Et le groupe s’est renforcé pour l’occasion de Luc SCHNEIDER aux guitares, Philippe ISENMAN aux percussions, et Ludovic MORIN aux claviers.

C’est en tout, 60 personnes qui gravitent autour de ce spectacle, ils se préparent, répètent, apprennent leurs rôles pour vous faire partager le plaisir de cette comédie musicale.

Du 8 au 12 mars, au Centre Culturel de Brumath, chaque soir devant 600 personnes, je vous invite à découvrir les secrets de la Lune Rousse,  et sans bouger de votre fauteuil vous vous laisserez voyager à travers le temps et les contrées lointaines.

                                                                           Carole BARTHEL

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